Deux mois de nous trois
Voilà deux mois que tu es sorti de mon ventre, mon hippocampe, et il
m'arrive encore de te regarder avec un émerveillement incrédule : c'est
donc bien vrai, tu es notre fils, nous sommes tes parents ? Comment
expliquer le miracle qui, de la rencontre de deux minuscules cellules,
conduit à ce petit être de chair et de sang, à ces longs cils blonds, à
ces lèvres délicatement ourlées, à ces petits doigts aux minuscules
ongles, à ce regard profond ?
Deux mois, cela me paraît à la fois peu et beaucoup. Peu parce que c'est finalement passé très vite, dans l'étrange tunnel que forment nos longues journées. Peu parce que tu es si petit encore. Et beaucoup parce que je mesure nos progrès, les tiens, les nôtres. Toi qui grandis, qui grossis, qui t'éveilles. Nous qui nous affirmons dans notre rôle de parents. Nous progressons ensemble.
Il peut être difficile, cet âge du nourrisson. Il nous faut tenter de décoder tes pleurs, de deviner tes besoins. Les interactions sont encore assez limitées, même si depuis un bon mois déjà nous récoltons chaque jour notre moisson de sourires. Nous restons impatients, impatients de la suite, impatients de t'entendre rire, de te voir vraiment jouer.
Pourtant je suis de plus en plus consciente de la nécessité de profiter de chaque instant.
Ta tête toute chaude, toute douce, qui s'abandonne contre moi, à portée de baiser.
Ton souffle dans mon cou alors que tu dors dans mes bras.
Tes soupirs, tes presque gloussements, et surtout cette façon dont tu tètes le vide.
Tes grands sourires édentés, ton regard qui désormais s'accroche à nous.
Je suis parfois presque suffoquée d'amour pour toi, mais je sais que cet amour continuera de grandir, au même rythme que toi.
Deux mois, cela me paraît à la fois peu et beaucoup. Peu parce que c'est finalement passé très vite, dans l'étrange tunnel que forment nos longues journées. Peu parce que tu es si petit encore. Et beaucoup parce que je mesure nos progrès, les tiens, les nôtres. Toi qui grandis, qui grossis, qui t'éveilles. Nous qui nous affirmons dans notre rôle de parents. Nous progressons ensemble.
Il peut être difficile, cet âge du nourrisson. Il nous faut tenter de décoder tes pleurs, de deviner tes besoins. Les interactions sont encore assez limitées, même si depuis un bon mois déjà nous récoltons chaque jour notre moisson de sourires. Nous restons impatients, impatients de la suite, impatients de t'entendre rire, de te voir vraiment jouer.
Pourtant je suis de plus en plus consciente de la nécessité de profiter de chaque instant.
Ta tête toute chaude, toute douce, qui s'abandonne contre moi, à portée de baiser.
Ton souffle dans mon cou alors que tu dors dans mes bras.
Tes soupirs, tes presque gloussements, et surtout cette façon dont tu tètes le vide.
Tes grands sourires édentés, ton regard qui désormais s'accroche à nous.
Je suis parfois presque suffoquée d'amour pour toi, mais je sais que cet amour continuera de grandir, au même rythme que toi.
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